ÊTRE PARENT

Ce matin j'ai croisé par hasard à la caisse de notre petit supermarché, une future maman de jumelles, enceinte de presque 7mois. Elle discutait avec son mari de la possibilité ou non de manger un biscuit au goûter, son mec impitoyable lui ressortait les savants calculs caloriques que leur avait donné la diététicienne un peu plus tôt afin de limiter son diabète de gestation, tandis qu'elle très clairement en avait très envie et se battait entre la raison et la passion, et moi j'avais très envie de la pousser au vice parce que c'est tellement difficile une grossesse gémellaire que le moindre petit réconfort est toujours le bienvenue !

 J'ai néanmoins retenue ma langue, je suis restée neutre sur le sujet du paquet de biscuit à prendre ou à laisser et nous avons un peu discuté de maternité et de gémellité. Et puis une des premières questions qu'ils m'ont posé c'était de savoir l'étendue de la difficulté qui les attendaient. J'ai voulu être honnête et ne rien leur cachait mais à la panique qui s'est allumée dans les yeux du futur papa, j'ai vite changé d'avis et j'ai surtout vanté les mérites de la gémellité plutôt que les difficultés car après tout ils y seront très vites confrontés une fois que leurs bébés seront là, et pour le coup très clairement c'était du réconfort qu'ils cherchaient. Alors je me suis remémorée ces premiers mois, cette première année, ces petites choses si minuscules qui tenaient dans une main à leur naissance, et mes petits trucs et astuces pour tenir le coup et garder la tête bien haut afin d'avancer toujours mieux pour elles. 

Et toutes ces petites réflexions, m'ont amené à penser à toutes les remarques que j'ai reçu dernièrement, d'amis nouvellement parents, mais aussi d'anciens couples de mariés qui viennent d'avoir un bébé et qui lorsqu'ils nous revoient, Cédric et moi, nous disent tous à peu près la même chose : " on pense beaucoup à vous dernièrement, un bébé c'est tellement dur alors deux on imagine même pas ! On ne sait pas comment vous faites !". Et j'avoue cela me fait sourire à chaque fois cette petite remarque, car du haut de mes presque deux ans d'expérience dans la maternité, je pense sincèrement que ce n'est pas la quantité de bébé qui fait la difficulté d'être parent, même si oui plus il y en a plus il y a de logistique à prévoir, mais c'est surtout et avant tout la difficulté de devenir un parent tout court qu'il faut assimiler rapidement les premiers mois qui rend toute cette histoire de maternité éprouvante et émouvante. 

Alors voilà j'ai une douce pensée pour toutes les futures mamans et les futurs papas, de un, deux, trois ou quatre bébés, qui passeront par ici. Vous allez connaître des moments clairement difficiles mais d'autres tout aussi clairement extraordinaires, et c'est surtout surtout une claque d'amour incommensurable que vous allez prendre en pleine face et dont vous ne vous remettrez jamais. Pour le meilleur. 

Et pour l'occasion je me suis replongée aussi dans les photos de ces petites personnes si choubidoux ! Elles avaient 3 mois sur ces photos... <3